BERARDI Anna-Maria

Les thématiques de recherche de A. Berardi concernent deux domaines, les technologies d'assistance pour les personnes âgées/handicapées et les bienfaits sur la santé de l'animal de compagnie ou de ses substituts robotisés. L'augmentation exponentielle du nombre de personnes âgées/handicapées dans les années à venir doit s'accompagner de leur plus grande autonomie, santé et qualité de vie, dans le but de garder ces personnes à leur domicile le plus longtemps possible. En effet, les coûts d'une institutionnalisation sont beaucoup trop importants et il y a un manque d'infrastructures pour toutes les accueillir. L'objectif général de mes recherches est donc d'améliorer la qualité de vie globale des personnes âgées ou handicapées. D'un côté, il s'agit de concevoir, distribuer, diffuser des technologies d'assistance bien conçues et adaptées, qui permettent de suppléer à des fonctions sensorielles, physiques ou mentales défaillantes. Les technologies d'assistance doivent également faciliter l'intégration des personnes âgées/handicapées dans notre société de la communication.  D'un autre côté, il s'agit d'évaluer les bienfaits sur la santé de l'animal de compagnie et de comparer ces bienfaits à ceux obtenus par leurs substituts robotisés. Les bienfaits sur la santé de l'animal de compagnie sont reconnus depuis longtemps : l'animal permet à la personne âgée/handicapée de se "responsabiliser" en prenant soin de son animal et celui-ci lui apporte l'affection et le soutien dont elle a besoin, à un moment où le réseau social se restreint de plus en plus. La santé et l'estime de soi en sont améliorées. Les substituts robotisés des animaux de compagnie ont des effets positifs sur la santé, mais des études plus poussées et contrôlées restent à mener pour déterminer les similitudes et les différences entre les bienfaits du vrai animal et de ses substituts robotisés. Ces deux domaines sont des atouts majeurs que notre société se doit d'exploiter/développer pour garder les personnes âgées/handicapées le plus longtemps possible à leur domicile, de la manière la plus indépendante, et intégrées à notre société d'information et de communication. Un grand effort doit aussi être réalisé pour que les personnes âgées acceptent mieux et utilisent ces technologies d'assistance en dépassant leurs réticences (la fracture numérique de la génération actuelle). Ces recherches sont interdisciplinaires. Elles font appel à des industriels qui mettent au point des outils pour pallier aux problèmes des personnes âgées, à des informaticiens pour développer les logiciels à intégrer dans ces technologies d'assistance, et à des psychologues afin d'améliorer l'ergonomie de ces outils et de prendre en compte le point de vue de l'utilisateur dès la conception de l'outil et d'en assurer le suivi dans son utilisation.